European Payment Index 2013: Les entreprises européennes accusent 350 milliards d'euros de perte en raison de factures impayées

European Payment Index 2013:
 
Les entreprises européennes accusent 350 milliards d'euros de perte en raison de factures impayées
 
En Belgique également, les factures non payées ont à nouveau augmenté: 2,8% du chiffre d'affaires est perdu. Le coût pour les entreprises belges atteint désormais 9,2 milliards d'euros.
 
L'European Payment Index (EPI 2013) est une enquête annuelle conduite par Intrum Justitia. Pour la 9e fois, elle se penche sur les paiements, les risques et la confiance d'environ 10.000 entreprises dans 31 pays européens.
 
Europe: record historique de factures irrécouvrables. Les perspectives restent sombres.
 
  • Plus de la moitié des pays européens participant à l'enquête tablent sur une progression des risques d'impayés. Près d'un tiers des pays européens présentent un profil de risque d'une hauteur alarmante.
 
  • La proportion de factures classées en perte par défaut de paiement a augmenté de 7%. Cela représente 3,0% de toutes les créances impayées auprès d'entreprises européennes. Le total des factures impayées atteint 350 milliards d'euros.
     
  • Seuls 4 des 31 pays concernés par l'enquête voient le nombre de factures irrécouvrables diminuer: Danemark, Finlande, Islande et Suède. L'Allemagne ne constate pas d'augmentation de factures non payées, mais, comme le ressentent les entreprises allemandes, le risque d'impayés augmente très rapidement.  
     
  • Au Royaume-Uni, le nombre de factures impayées continue de croître en dépit d'un résultat déjà élevé l'année précédente. En France, la perception du risque reste élevée.
     
  • Les pays du Sud et de l'Est de l'Europe sont confrontés à de longs termes de paiement, à des défauts de paiement élevés et à un grand pessimisme provoqué par leurs difficultés à surmonter le malaise actuel.
 
  • Les entreprises ressentent de plus en plus les effets de la récession sur leurs chiffres de vente, leurs liquidités, leur capacité de croissance et leur potentiel d'innovation.
Belgique:
  • Les entreprises belges voient la proportion de factures impayées passer de 2,7% (en 2012)  à 2,8% de leur chiffre d'affaires total en 2013. Ces factures irrécouvrables représentent une perte économique de 9,2 milliards d'euros. Les PME constituent le groupe le plus vulnérable.
     
  • Les entreprises belges interrogées constatent une réduction du nombre de jours de retard de paiement grâce à un effort soutenu quant à leur gestion du crédit. Plus d'une entreprise interrogée sur trois (36%) juge que la première approche consiste à être actif face des factures impayées. L'amélioration du comportement de paiement joue tant au niveau des consommateurs que des entreprises ou des pouvoirs publics.
     
Contrairement à la tendance européenne, les entreprises belges accordent la priorité à un paiement de leurs plus importants fournisseurs en temps voulu. En Belgique, les pouvoirs publics suivent à la deuxième place (dans toute l'Europe, le paiement aux pouvoirs publics bénéficie traditionnellement de la priorité principale).

Il apparaît de plus en plus que les économies européennes tournent à des vitesses différentes: un petit nombre de pays prennent l'initiative et la majorité des états membres suivent. Ceci est encore confirmé par les statistiques portant sur le paiement et le crédit que présente Intrum Justitia dans la neuvième édition de l'enquête EPI (European Payment Index). Pour cette enquête, près de 10.000 entreprises ont été interrogées quant à leurs approches de paiement. À peine 4 des 31 pays interrogés – les pays scandinaves – voient leurs créances irrécupérables diminuer.

 

En Grèce, l'indice de risque EPI atteint un score extrême de 195 sur 200. La Finlande affiche le niveau de risque le plus bas avec 125 (l'indice accorde un score compris entre 100 et 200; la liste complète est annexée à ce communiqué).

 

“Le Nord résiste, mais il apparaît de façon toujours plus claire que l'Europe dépend de l'Allemagne. La forte augmentation de risque futur que l'on attribue aux entreprises allemandes est alarmante et devrait figurer en tête des priorités de tous les politiciens européens. Il est très probable que la situation économique européenne continuer à se détériorer” affirme Lars Wollung, président et CEO de Intrum Justitia.


Le nombre de consommateurs, d'entreprises et de pouvoirs publics incapables de payer leurs factures (en temps voulu), a augmenté l'année dernière: 3,0% (contre 2,8% l'année précédente) de toutes les factures ouvertes ont été classées en perte. Ceci représente une augmentation de 7% des créances amorties dans les pays interrogés – ce qui correspond à un total de 350 milliards d'euros. Une analyse individuelle des pays montre que la situation est particulièrement grave en Grèce (9,9%), Bulgarie (7,0%), Roumanie (6,1%) et Slovénie (5,7%).

 

Les grandes économies européennes affichent des résultats très différents. Le Royaume-Uni et la Pologne connaissaient déjà des niveaux de pertes économiques élevés et ont vu cette tendance se conforter. L'Espagne et l'Italie enregistrent de très importants retards et un long terme de paiement. Malgré de meilleurs chiffres, la France est toujours considérée comme très fragile, une grande partie des entreprises françaises voyant le risque débiteur augmenter au cours des 12 prochains mois.

 

Il y a aussi des signes positifs: la conscientisation du danger du défaut de paiement progresse au sein des entreprises. Le nombre de jours qui s'écoulent avant qu'une entreprise soit payée a diminué pour la deuxième année consécutive. L'étude constate également une franche insatisfaction vis-à-vis des pouvoirs publics. Ils sont accusés d'efforts insuffisants pour protéger les entreprises contre les retards de paiement. Environ 70% des personnes interrogées indiquent ne pas être convaincues que les autorités de leur pays prennent les mesures nécessaires pour remédier à la situation.
 

Malgré l'introduction de la Late Payment Directive à travers l'Europe, les paiements tardifs continuent à représenter une menace importante pour la croissance et la survie des entreprises européennes. L'étude EPI révèle que 61% des 9800 entreprises participantes ont perdu des ventes en raison de factures non payées. 57% des entreprises interrogées indiquent que leurs liquidités sont sous pression en raison de la situation économique. Enfin, l'étude montre que 48% des répondants peuvent moins investir dans l'innovation en raison d'une situation financière fragilisée.

 

“Si cette spirale infernale se poursuit, nous atteindrons rapidement une situation avec des entreprises incapables de se développer, l'innovation freinée et la subsistance des entreprises menacées. Toutes les parties concernées, les entreprises et les pouvoirs publics doivent prendre l'ensemble des mesures nécessaires pour inverser la tendance. La stabilité et la prospérité à long terme des pays européens dépendent d'un paiement de ses entreprises en temps voulu” conclut Lars Wollung.

 

Et en Belgique?

Le montant des pertes des entreprises belges causées par des factures irrécouvrables continue de croître en 2013. En 2012, l'EPI avait enregistré que les factures irrécouvrables causaient une perte correspondant à 2,7% du chiffre d'affaires total. En 2013, cette proportion atteint 2,8% du chiffre d'affaires total, ce qui correspond à une perte de 9,2 milliards d'euros.  

 

On relève également des signes positifs sur le marché belge. Les retards de paiement sont en recul dans tous les domaines: pour les consommateurs (B2C), ce délai passe de 16 jours en 2012 à 14 jours en 2013 et, pour les entreprises, de 19 jours en 2012 à 18 jours en 2013 (B2B). Les pouvoirs publics restent le mauvais élève avec un retard de paiement de 24 jours (contre environ 28 jours en 2012). Ce recul est clairement lié à une vigilance accrue des entreprises belges quant à leurs activités de gestion de crédit. Ceci s'explique notamment par une attitude plus proactive des entreprises vis-à-vis de leurs factures ouvertes. Pour plus d'un tiers des entreprises interrogées (36%), c'est là la principale solution pour lutter contre les difficultés de trésorerie.

 

Pour ce qui concerne les paiements des pouvoirs publics, on constate que les efforts soutenus des différents niveaux de pouvoir se traduisent par une sensible amélioration de leurs délais de paiement (-14,3%). Au niveau international, la Belgique reste cependant à l'arrière du peloton européen (rapport EPI pg. 9). Il y a certainement encore matière à amélioration.
 

Par ailleurs, Intrum Justitia note que les entreprises belges se fixent d'autres priorités par comparaison à la moyenne européenne quand se pose la question de savoir quelles factures seront payées les premières. En Belgique, les entreprises préfèrent donner la priorité au paiement de leur plus important fournisseur au moment voulu. Les pouvoirs publics suivent à la deuxième place. Au niveau européen, c'est le paiement des pouvoirs publics en temps voulu qui passe en priorité numéro un.

 

“En Belgique, nous constatons l'émergence de deux nettes tendances quant à l'externalisation de la gestion du crédit” indique Guy Colpaert, managing Director de Intrum Justitia Belgique. “L'EPI montre l'existence d'un lien clair entre la diligence des entreprises à externaliser leur gestion du crédit et le score de risque de leur pays. Les nations qui réagissent plus rapidement à leurs factures ouvertes obtiennent un score de risque inférieur. En Belgique, on constate d'une part que la priorité d'un certain nombre d'entreprises consiste à agir rapidement face à une facture ouverte. Dans le même temps, il apparaît que des entreprises belges frappées par la crise économique demandent parfois à des membres du personnel disposant de temps disponible d'en consacrer une partie à un suivi plus strict du paiement des factures. Quand on parle de niveau d'externalisation dans notre secteur, la crise agit donc dans les deux directions.”

 

L'EPI montre que l'impact de la crise se fait nettement ressentir en Belgique. L'effet des factures irrécouvrables sur le chiffre d'affaires voit encore davantage d'entreprises réduire leurs investissements dans l'innovation. 38% des personnes interrogées (contre 34% en 2012) indiquent que leurs investissements sont diminués ou même arrêtés. Parallèlement, la confiance dans les banques s'est réduite en 2013: 47% des répondants (contre 44% en 2012) disent avoir moins de confiance dans l'octroi de crédit de nos institutions financières. Les entreprises belges sont également de plus en plus insatisfaites par les efforts des pouvoirs publics pour lutter contre les paiements tardifs. 2 répondants sur 3 (65%) indiquent ne pas être satisfaits par les mesures des pouvoirs publics belges. En 2012, ils n'étaient encore que 57% à penser de la sorte.

 

Comment donner un coup de pouce à votre entreprise?

 

1. Créez et mettez en place une politique de crédit bien mûrie permettant de gérer votre risque et d'augmenter vos revenus.

2. Suivez attentivement chaque étape de votre processus de gestion de crédit.

3. Identifiez le client avec lequel vous faites des affaires.

4. Concluez des accords clairs avec votre client quant aux conditions de paiement.

5. Veillez à ce que le département du commerce, du marketing et de la finance coopèrent à la prévention des paiements tardifs.

6. Contrôlez régulièrement les adresses des clients.

7. Gardez à l'œil les informations économiques et du secteur, tout comme la solvabilité de vos clients les plus importants.

8. Réduisez la perte de clients et renforcez votre relation avec vos clients en adaptant votre politique de crédit au comportement et au risque de paiement du client.

9. Envoyez rapidement des rappels et calculez éventuellement un intérêt pour paiement tardif.

10. Efforcez-vous d'élargir constamment votre clientèle et de l'équilibrer.

11. N'attendez jamais! Entreprenez toujours au plus vite les actions nécessaires pour obtenir le paiement dû.

 

Cliquez ici pour consulter le rapport complet, avec des statistiques détaillées et les commentaires vidéo du CEO >>

Pour obtenir une copie du rapport complet, il suffit d'en faire la demande via www.intrum.com

 

À propos d’Intrum Justitia

Intrum Justitia est le principal acteur sur le marché belge des services de gestion de facturation, de traitement des paiements, de recouvrement et de gestion de risque dans la chaîne 'ordre  to cash'. l'entreprise fournit des solutions tant en matière d’exécution (en nom propre ou pour le compte d’un client) que de financement ou d'assurance. La plupart des clients d'Intrum Justitia sont des PMS et des grandes entreprises actives dans différents secteurs tels que les soins, les équipements de services publics, les assureurs, les banques, l’e-commerce, les productions industrielles, les institutions publiques et les télécom. En Belgique, Intrum Justitia détient 25% de part de marché et emploie 125 personnes.

 

Le groupe Intrum Justitia, créé en 1923, est le leader européen du secteur des services en gestion du crédit. L'entreprise offre des solutions innovantes de qualité en recouvrement de dettes, tant auprès des consommateurs que des entreprises belges et étrangères, ainsi qu'une solution complète de services en gestion du crédit dans les différents stades du processus financier. Le groupe Intrum Justitia compte plus de 90.000 clients et environ 3.300 collaborateurs dans 20 pays européens. Il est coté au Nasdaq OMX de Stockholm depuis 2002. Son chiffre d'affaires consolidé a atteint en 2012 4,1 milliards SEK. Pour davantage d'information, surfez sur www.intrum.com

 

À propos de l'European Payment Index

Cette étude a été menée simultanément dans 31 pays entre janvier et mars 2013. Près de 10000 personnes y ont participé. L'European Payment Index 2013 constitue la neuvième édition consécutive conduite par Intrum Justitia. Le questionnaire a été traduit dans les langues respectives des personnes interrogées. L'expédition et le retour des questionnaires ont été réalisés par les pays concernés. L'analyse des résultats a été effectuée de façon centralisée conformément aux lignes directrices prédéterminées. Toutes les informations collectées ont été vérifiées et les réponses sujettes à caution ont été écartées. De même, aucun des questionnaires renvoyés de façon anonyme n'a été pris en compte. Les entreprises d'Angleterre, du Pays de Galle, d'Écosse et d'Irlande ont été interrogées en ligne par une entreprise spécialisée (BING Research). La Bulgarie, la Slovénie et la Roumanie ont été interrogées par les pays et contrôlées en sus via une enquête en ligne indépendante conduite par une entreprise spécialisée (BING Research).

Belgie_WAALS_index-2013_V4.pdf

PDF - 2.2 Mb

Belgie_vlaams_index-2013_V4.pdf

PDF - 2.2 Mb

Erik Lenaers

MindShake PR

À propos de Intrum Justitia België

Intrum Justitia est le principal acteur sur le marché belge des services de gestion de facturation, de traitement des paiements, de recouvrement et de gestion de risque dans la chaîne 'ordre  to cash'. l'entreprise fournit des solutions tant en matière d’exécution (en nom propre ou pour le compte d’un client) que de financement ou d'assurance. La plupart des clients d'Intrum Justitia sont des PMS et des grandes entreprises actives dans différents secteurs tels que les soins, les équipements de services publics, les assureurs, les banques, l’e-commerce, les productions industrielles, les institutions publiques et les télécom. En Belgique, Intrum Justitia détient 25% de part de marché et emploie 125 personnes.

 

Le groupe Intrum Justitia, créé en 1923, est le leader européen du secteur des services en gestion du crédit. L'entreprise offre des solutions innovantes de qualité en recouvrement de dettes, tant auprès des consommateurs que des entreprises belges et étrangères, ainsi qu'une solution complète de services en gestion du crédit dans les différents stades du processus financier. Le groupe Intrum Justitia compte plus de 90.000 clients et environ 3.300 collaborateurs dans 20 pays européens. Il est coté au Nasdaq OMX de Stockholm depuis 2002. Son chiffre d'affaires consolidé a atteint en 2012 4,1 milliards SEK. Pour davantage d'information, surfez sur www.intrum.com